Haute couture: les séductrices sirènes de Jean-Paul Gaultier

Jean-Paul Gaultier a proposé une collection haute couture envahie par les créatures aquatiques, sirènes séductrices ou marins mutins. Les belles échevelées, inspirées par "La Petite Sirène", une "femme libre", semblaient toutes sorties des eaux et dévoilaient, en trompe l'oeil, des tatouages. /Photo prise le 23 janvier 2008/REUTERS/Benoît Tessier (c) Reuters
Par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - Jean-Paul Gaultier a proposé mercredi une collection haute couture envahie par les créatures aquatiques, sirènes séductrices ou marins mutins.

Les belles échevelées, inspirées par "La Petite Sirène", une "femme libre", semblaient toutes sorties des eaux et dévoilaient, en trompe l'oeil, des tatouages.

Loin de son rocher, une mannequin en combinaison moulante pailletée et ceinture en écailles de métal a défilé avec une éponge naturelle gorgée d'eau.

Pantalons fluides et évasés, pull marin revisité, corsets scintillants, robes en "filets"... et partout des éléments marins, comme dans ces plissés évoquant les odulations de la mer, des poches en coquillages ou des imprimés écailles.

La mariée a particulièrement subjugué l'assistance: une sirène bridée dans une robe fourreau dorée aux seins-obus se déplaçant avec des béquilles. La belle s'en débarrasse, dézippe sa robe et retrouve ses jambes. "Le mariage l'étouffe, elle se libère", plaisante Jean-Paul Gaultier après le défilé, une nouvelle fois très applaudi, notamment par Catherine Deneuve, Dita Von Teese et Inès de la Fressange.

LES DIAMANTS SONT ÉTERNELS

De son côté, Franck Sorbier invitait à un voyage teinté de nostalgie. "Rien qu'du bonheur", promet le couturier français pour une collection estivale lyrique dont les tableaux, du très chic déjeuner sur l'herbe à un joyeux bain de mer dans les années 30, se sont succédé sur la piste du Cirque d'Hiver, sous les yeux de Julie Depardieu.

Très applaudies, une mini-robe en ficelle de chanvre et une robe amphore en mousseline compressée présentées au milieu de danseurs tahitiens. Les derniers modèles sont beaucoup plus colorés, des robes de bal en organza multicolores pour accompagner une mariée en mini-robe babydoll en dentelles rebrodées.

Quelques modèles hommes, dans des costumes en patchworks de jeans récupérés et effilochés ou en lin et porté avec des espadrilles, accompagnaient les jeunes femmes. Le couturier français confiait après le défilé sa volonté de "poursuivre cette piste en juillet", pour sa collection hivernale.

Point d'hommes mais une ode à la femme chez Elie Saab, membre invité de la haute couture parisienne, qui a déroulé une collection éblouissante tant le strass et les paillettes étaient omniprésents.

Pour celles qui voudront briller sur les tapis rouges, le couturier libanais a créé des robes aux couleurs douces, du jaune japonais, du bleu horizon, du rose tendre, souvent très longues et épousant les formes d'un corps longiligne.

Une longue robe en tulle ivoire, déconcertée par un profond décolleté en V, est entièrement brodée de paillettes argent et incrustée de pierres bleues.

Les broderies, qu'elles soient de perles, de strass ou de paillettes, sont saupoudrées sur des robes chic au tombé impeccable ou envahissent les bretelles et ceintures.

Et le couturier de rappeler que "les diamants sont éternels".

Karl Lagerfeld présente la collection Chanel printemps-été 2008 à Paris, le 22 janvier 2008.

Femmes-coquillages aux volutes nacrées, sirènes aux écailles d'argent: Karl Lagerfeld pour Chanel a puisé son inspiration dans les fonds marins pour sa collection de haute couture printemps-été 2008, présentée mardi à Paris.

Le couturier a aussi rendu hommage à la fameuse veste en tweed gansé, aux médaillons-logo, symbole de l'élégance Chanel: une version gigantesque de cette veste, en pierre, était dressée sur une plate-forme tournante sous la verrière du Grand Palais.

"Dans la mémoire collective, (...) Chanel c'est cette veste, c'est pas autre chose. C'est adapté aujourd'hui avec en plus une inspiration venant des coquillages", a déclaré Karl Lagerfeld à la presse.

Ses femmes ont la taille fine, en très courtes et fluides jupes-tulipes, accompagnées de vestes cintrées aux épaules arrondies et aux manches trois-quarts.

La mousseline de courtes robes rose pâle tourne sur elle-même comme la spirale d'un coquillage, ailleurs des nervures strient les manches d'une courte veste marine, des transparences de tulle brodé de miroirs et de paillettes ondulent comme des vagues.

Les femmes se transforment parfois en sirènes, en longue robe entièrement en sequins d'argent.

Des leggings, accompagnés d'une tunique crème brodée ou d'une robe-bustier, devraient séduire les plus jeunes clientes de la maison.

Des ballerines plus ou moins précieuses, souvent ornées du camélia, fleur fétiche de Chanel, ont remplacé les escarpins.

"C'est une silhouette +Cocoshell+", a lancé Karl Lagerfeld devant la presse, mêlant le nom de la fondatrice de la griffe, Coco Chanel, au mot anglais signifiant coquillage.

"C'est vraiment une inspiration des fonds de mer", avec des tons nacrés, rosés, des formes de coquillage, a-t-il souligné. Les broderies sont "des reproductions de coquillages qu'on ne voit jamais", qui sont "à 3.000 mètres au fond de la mer" et qui ont été agrandis, a expliqué le couturier.

Le défilé a été applaudi notamment par l'actrice Diane Kruger, la réalisatrice Sofia Coppola, l'ex-mannequin maison Claudia Schiffer et la chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull. Malmenée dans la cohue, l'ex-égérie des sixties a eu le plus grand mal à franchir le cordon de sécurité pour s'approcher de Karl Lagerfeld, malgré ses "Mais je suis Mme Faithfull !" lancés à des agents impavides.

C'est dans un autre musée, Beaubourg, sous l'oeil de badauds agglutinés derrière les vitres, que Christian Lacroix a présenté une collection éblouissante, très applaudie, baptisée "Un ange passe".

Jupes rondes ou jupes-boules bouillonnées, peintes de rayures irrégulières ou de taches, brodées de pois noirs géants, courtes robes ballons à gros pois et manches lampion, bustiers en macramé: le couturier a revisité son vocabulaire pour un vestiaire poétique, parfois spectaculaire, comme ce manteau-gilet panthère à manches de cygne, ou ce grand manteau en gazar blanc peint à la main de traits comme des coups de pinceaux vert vif, orange, rouge, et rebrodé d'étoiles.

Les défilés devaient se poursuivre en soirée avec notamment Givenchy.

Jeudi 24 janvier 2008


Le couturier italien Valentino Garavani, que l'on connaît mieux sous son seul prénom, a profité de son défilé Haute-Couture, mercredi 23 janvier à Paris, pour annoncer que c'était son dernier show et qu'il tirait sa révérence au monde de la mode.
A 75 ans, dont 45 passés à faire rougir les podiums, le maestro de la jet-set au teint toujours hâlé et au brushing impeccable, a présenté son ultime collection Haute-Couture printemps/été 2008, lors de la fashion week parisienne. Car quel meilleur endroit que Paris, capitale mondiale de la mode, pour clore une carrière artistique si riche et étincelante ?

Depuis presque un demi-siècle, Valentino a habillé le gotha européen et les plus belles stars hollywoodiennes. Nom indissociable de l'élégance et du glamour, il était le chouchou de Sophia Loren, Jacky Kennedy ou encore Audrey Hepburn.

On retiendra de ce maître du classique chic, son fétichisme pour le blanc, le noir et le rouge, en plus de ses collections ultra-raffinées de prêt-à-porter, ses accessoires et même ses parfums.

Valentino en véritable star, sait se faire désirer. Il a donc gardé le meilleur pour la fin : des pièces uniques taillées dans le fameux rouge auquel il a donné son nom. Ovationné et longuement applaudi, le dandy latin a ensuite arpenté le podium en lançant des baisés à son public et ses mannequins.

ça doit etre super sympa d'aller voir un défilé , mais je sais pas si les petits comme nous peuvent y aller

non je ne pense pas, il faut des invitations !!!!!!

Oui je pense aussi... Mais c est vrai que ça doit être beau à voir au moins une fois!

a midi j'ai vu la collection des sous vêtements , c joli , il y a des nouveaux modeles , curieux curieux

il cherche un mannequin , elle a disparu